Interview d’Antoine Riot, auteur du jeu « Au Tableau » – FLIP – Festival Ludique International de Parthenay

Antoine Riot, auteur du jeu de société Au Tableau

Pouvez-vous vous présenter brièvement et décrire votre parcours ?

Antoine Riot : Bonjour, je suis graphiste de formation. J’ai travaillé dans le packaging avant de me lancer en indépendant.
En 2002, pendant mes études, j’ai travaillé sur le projet d’un ami, HerosDeï, bien connu à Parthenay !
Depuis de fil en aiguille, on va dire que le goût du jeu m’est venu !

Etiez-vous un joueur régulier avant votre création ? Etes-vous un grand joueur de jeux de société ?

A : Grand pas exactement, paradoxalement je jouais plus avant de me lancer en tant qu’auteur/éditeur.

Quels sont vos jeux préférés ?

A : J’aime encore bien les soirées jeux auxquelles je peux participer !
Je suis assez éclectique : Agricola terre d’élevage ou prince de catane quand on est 2, à plus je peux participer à un Times up ou à un Battle star Galactica suivant l’ambiance… j’aime par-dessus tout essayer des nouveautés !

Votre jeu « Au Tableau ! » était au concours Trophée Flip Créateur en 2008, pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Comment avez vécu cette expérience ?

A : Comme un novice : je découvrais l’univers professionnel du jeu de société, j’ai fait plein d’erreurs… mais bon j’ai appris !
Au Tableau c’était une idée : mais le vrai projet c’était KiniGame, l’association dont je suis le président et qui édite le jeu !
Le but est de faire de cette association un éditeur de jeu “reconnu” !

Jeu de société Au Tableau de Antoine Riot, en concours Trophée FLIP Créateurs sur le FLIP

Pourquoi avoir choisi le FLIP pour présenter votre création en concours ?

A : Je viens d’Angoulême, j’ai fait mes études à Poitiers… Le FLIP c’est à côté… et puis je bénéficiais de l’expérience HerosDeï !

De cette aventure au FLIP, est-ce que des éléments déclencheurs se sont fait jours pour entrevoir l’édition et la commercialisation de votre jeu ?

A : Non, je suis “tombé” dans l’année où il n’y avait pas de jury et donc si les rencontre avec le public furent intéressantes et fructueuses, cela ne m’a pas permis d’avoir des infos plus professionnelles.

Comment vous est venue l’idée de votre jeu ? Combien de temps avez-vous mis à le concevoir et quelles étaient vos motivations ?

A : L’idée ? Ben comme ça… je souhaitais réaliser un mélange de petits jeux d’enfant. Le concept c’est monté autour de cette idée sans effort.
Il m’a fallu 3 ans pour en arriver au bout (de l’idée à la production) mais il faut dire que dans le même temps je lançais l’aventure KiniGame (recherche de financements, aides, création administrative…) qui était le projet principal.

Quelles ont été les étapes de la création du jeu ?

A : Idée, recherches, test, re-recherche, contact avec illustrateur, re-test, changement d’idée, re-re-test, premières illustrations, concours, [re]test, recherche financement, recherche distributeur, quelques tests, salons et festivals, bouclage (plusieurs mois), production, stress, lancement !

Avez-vous fait tester votre jeu à votre famille, par des amis, une association, des spécialistes ?

A : Plein.

Au tableau, jeu de société lauréat du Trophée FLIP Créateurs 2008, catégorie Divertissement

Avez-vous gagné d’autres prix avec ce jeu ?

A : A Part un concours de création d’activité (Envie d’Agir) du ministère de la jeunesse et des sports, non ! Mais passé l’étape pré-édition, je me suis un peu désintéressé des concours en fait !

Est-ce que vous avez d’autres projets de jeux en cours ?

A : Depuis est paru I WILL SURVIVE en 2011 et nous travaillons sur un jeu stratégique pour deux joueurs, Requiem Chevalier Vampire ! Rien à voir !

Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui souhaitent créer des jeux ?

A : Jouez avant tout : quand je reçois des projets (ça m’arrive) de gens qui ne jouent jamais ça se sent !

Avez-vous des conseils pour ceux qui créent leur jeu ?

A : Testez, allez dans les salons croiser des éditeurs, parlez de votre jeu dans votre boutique préférée… il ne faut pas le garder pour soi par peur de la copie… ça n’arrive quasi jamais et ça permet de se faire repérer si on a un bon truc !