Entretien avec David Honoré—Asmodee
    Entretien avec David Honoré—Asmodee

    Yohann : David, que propose Asmodee en terme d’animation et de lieux au FLIP ?

    David : Nous avons deux lieux. Un place du drapeau et un lieu éphémère, rue Jean Jaurès.

    Y : Oui, votre lieu éphémère est très grand ?

    D : Il est à la taille du FLIP (300 m²) mais il n’est ni trop grand, ni trop petit. Et même parfois je trouve qu’il est trop petit par rapport au nombre de festivaliers qui y passent.

    Y : Combien avez-vous d’animateurs au total pendant la durée du festival ?

    D : Nous avons 23 animateurs Asmodee sur nos deux espaces dont 6 dans les rues. Les animateurs de rue, vont au plus près des festivaliers pour les faire jouer même lorsqu’ils mangent une glace.
    Nous avons en déambulation, le jeu sneaky cards avec des Ninjas qui donnent des défis à faire et qui apportent de l’amour. Et puis des écossais qui peuvent vous faire jouer à Contrario ou King Size (mais pour ce dernier il faut être majeur).

    Y : Il y a eu la Jam et maintenant les trophées FLIP créateurs, est-ce un moment important pour les éditeurs et les distributeurs ?

    D : Oui, car c’est un haut lieu de création. C’est important de faire du sourcing dans les festivals afin d’essayer de trouver les jeux de demain.
    Bien entendu nous n’attendons pas le FLIP pour le faire mais c’est un lieu incontournable de la création de prototypes.
    Les Trophées, l’avantage, c’est que les jeux ont déjà été triés sur le volet. Après, en tant qu’Asmodée, nous on regarde, mais tous nos éditeurs tournent pour essayer de trouver la pépite.

    Y : Et vous trouvez généralement quelques jeux à éditer au FLIP ?

    D : Alors, avec Asmodee, je ne peux pas te dire car je viens d’arriver mais lorsque j’étais avec Gigamic, nous avons signé Pazapa qui est devenu Mad Trip.

    Y : Tu as déjà testé quelques protos depuis le début du festival ?

    D : Oui et j’ai hâte de tester les jeux des trophées FLIP. Si j’en trouve un bon je le transmets à notre sourceur professionnel. Et ensuite c’est lui qui gère. Mais certains jeux sont déjà pistés par nos équipes.

    Y : Est-ce qu’il y a une des 4 catégories qui t’intéresse plus particulièrement (ndlr Expert, Réflexion, Divertissement et Enfant) ?

    D : Pour être honnête, non, car nous avons des éditeurs dans toutes les gammes. Cependant il n’y a pas le même risque à éditer un jeu Expert et un jeu de divertissement. Le temps de développement n’est pas le même non plus.
    Je suis aussi plus difficile pour les jeux enfants car c’est difficile d’avoir une bonne mécanique.

    Y : Chez Asmodee, vous sortez combien de jeux à l’année (ndlr environ 900 nouveaux jeux arrivent sur le marché chaque année) ?

    D : Là, comme ça, tu me prends un peu au dépourvu mais il faut savoir que nous sortons 4 boîtes de jeux, nouveaux jeux et extensions, chaque semaine. Soit entre 200 et 220 par an.

    Y : Est-ce qu’il y a un jeu chez Asmodee qui t’a particulièrement plu depuis le début de l’année ?

    D : C’est « Fou fou fou » de Kiff éditions. Un jeu d’ambiance de Théo Rivière et Corentin Lebrat. Le pitch est simple. Nous sommes dans un asile de fous et il ne va rester qu’une place dans l’asile où on se trouve. Il va donc falloir prouver à tout le monde autour de la table qu’on est le plus fou !

    Merci David et bon test.

    Yohann

    Coin-Coin n°11 – samedi 20 juillet 2019