Du 15 au 17 avril 2019, le Domaine des Loges a accueilli 84 des 116 animateurs recrutés cette année pour le festival.
Au programme de ces 4 jours, des bases théoriques sur le développement de l’enfant par le jeu, une présentation générale du festival, puis une journée et demie d’apprentissage des règles de plus de 400 jeux, le tout dans une bonne humeur ambiante.
Afin d’obtenir un ressenti sur la formation, nous avons interrogé Selena (16 ans) et Cécile (43 ans), toutes les deux novices en tant qu’animatrices FLIP, ainsi qu’Hector (19 ans) qui entame sa 4ème édition et Léo (23 ans) animateur sur le FLIP depuis 8 années consécutives.
Nous avons également échangé avec Léa (20 ans) qui effectue cette année sa première édition en tant que manager.
Bonjour. Alors, quel est votre ressenti sur cette formation ?
Selena (novice) : Je suis vraiment contente car l’ambiance est très bonne, il y a une bonne cohésion et on s’amuse, mais on fait quand même preuve de sérieux, on est très à l’écoute les uns des autres et on s’entraide beaucoup. Cette formation est vraiment essentielle parce que, même si je me doutais qu’il y avait plein de points sur lesquels on doit être vigilants, je ne me rendais pas forcément compte de tous les petits grains de sable qui peuvent venir se coincer dans le gros engrenage du FLIP, et que l’on doit absolument éviter.
Cécile (novice) : Je trouve que jusqu’ici ce qu’on a vu est essentiel, surtout la partie théorique sur le développement de l’enfant, mais on n’a pas encore beaucoup travaillé les règles des jeux et il va falloir y consacrer beaucoup de notre temps dans les 3 mois à venir.
Léo (8e FLIP) : Oui ça c’est sûr. Personnellement, avec le bruit ambiant j’ai souvent du mal à me concentrer sur les règles. J’aime bien les travailler chez moi seul après la formation. La formation c’est surtout un moyen de rencontrer toute l’équipe, surtout les nouveaux, et de savoir avec qui on va être amené à travailler sur nos différents pôles.
Hector (4e FLIP) : J’ai plutôt un bon ressenti sur la formation de cette année. Comme à chaque fois, les nouveaux arrivants ont reçu des enseignements théoriques essentiels et très intéressants, mais le mieux, c’est qu’on a l’occasion de partager nos expériences et c’est vraiment utile.
Léa (manageuse novice) : Moi cette année je rentre encore dans une autre partie du festival, puisque je passe manager, donc j’observe la formation avec une distance nouvelle. Le poste est difficile, on a beaucoup de choses à gérer entre les animateurs, la logistique, etc. Mais l’ambiance de cette année est vraiment bonne. On est 9 managers et 116 animateurs cette année, c’est beaucoup et j’avais peur que ça joue sur la cohésion du groupe mais finalement ça s’annonce plutôt bien !
Pour quelle raison avez-vous souhaité travailler sur le FLIP ?
Selena : Personnellement je viens sur le festival depuis que je suis toute petite et ça m’a toujours procuré de la joie donc j’avais envie de partagé ça à mon tour à tous les festivaliers en devenant animatrice.
Hector : Pour moi le FLIP c’était une évidence. Comme Selena je suis d’ici et j’y ai toujours assisté, et j’ai eu envie de passer de l’autre côté de la barrière. Mes grandes sœurs ont toutes été animatrices avant moi et j’en ai toujours eu de bons retours donc c’était juste naturel de postuler.
Léo : Moi aussi je connais le festival depuis tout petit. Mais en plus de ça, je suis devenu autoentrepreneur dans le monde du jeu et de l’animation sur Poitiers, donc je baigne dans ce milieu au quotidien et le FLIP me permet à la fois de faire ce que j’aime tout en découvrant de nouveaux jeux qui pourront me servir dans mon activité.
Léa : J’ai aussi grandi à Parthenay, comme beaucoup des animateurs. Mais en plus de ça, j’ai eu la chance dans mes premières années d’animation de me créer un vrai cercle d’amis. Depuis, beaucoup d’entre nous sont passés managers et du coup aujourd’hui on est un noyau très solide et je pense que ça contribue vraiment à la cohésion du groupe. En plus, ces dernières années j’ai énormément voyagé et ça m’a permis d’apprendre pleins de jeux traditionnels d’autres pays et ça me tenait vraiment à cœur de partagé ce savoir là pendant le festival.
Cécile : Alors moi pour le coup je ne connaissais pas du tout le festival, je ne suis pas de la région. J’apprends la langue des signes et c’est pendant une de nos réunions qu’une amie m’a parlé du recrutement pour le FLIP. J’ai toujours été passionnée de jeux donc ça a été une évidence. En plus, ça me tenais à cœur de pouvoir me perfectionner en langue des signes et il recherchait des animateurs LSF donc je n’ai pas hésiter.
Cécile et Selena, vous qui avez reçu cette année les enseignements théoriques avec Marie Guillet (formatrice FLIP), qu’en avez-vous pensé ?
Cécile : Marie a tout de suite initié un débat sur ce qu’elle nous apprenait et je trouve ça plutôt intéressant, même si le fait qu’on soit très nombreux a rendu les échanges très complexes.
Selena : Oui c’est vrai que ça pouvait être à double tranchant, mais Marie sait ce qu’elle fait et elle connait son sujet. Elle sait amener les choses en douceur pour qu’on les intègre bien. En plus elle nous a tout de suite traités sur un pied d’égalité et nous a laissés nous exprimer et je pense que ça a encore plus renforcé l’esprit de cohésion du groupe.
Toutes les deux vous avez un écart d’âge important et des expériences différentes. Est-ce que vous pensez que cela impactera votre façon de travailler ?
Selena : Personnellement, j’ai beau être parmi les plus jeunes, ça ne me stresse pas du tout. Au début, j’avais surtout peur de ne pas savoir réagir correctement aux différentes situations auxquelles je pourrais être confrontée mais on a toutes les explications nécessaires, et les témoignages des animateurs des années passées ont été très utiles.
Cécile : Moi je ne pense pas que mon âge soit un avantage ou un désavantage, car je peux être aussi bien très professionnelle que complétement fofolle. D’après moi chaque situation apporte de nouvelles expériences, donc je n’aime pas dire que j’ai plus de bagages que les autres, j’ai simplement un bagage différent.
Bon et bien pour finir, Léo, Hector, vous en pensez quoi des petits nouveaux cette année ?
Léo : Franchement, il y a eu un bon contact avec les nouveaux, on les sent investis, motivés, ils ont tous le sourire.
Hector : Oui c’est clair ! Il y a un bon entrain. On a vu beaucoup de nouveaux se porter volontaires pour la formation micro pour gérer le podium et la formation des hommes-jeux, ça montre une vraie motivation, et une certaine confiance en eux, donc je suis très optimiste pour cette 34ème édition.
Maintenant, les 116 animateurs ont jusqu’en juillet pour connaitre leurs jeux sur le bout des doigts. Nous leur souhaitons bon courage et les retrouverons dans les rues pour cette édition 2019 du FLIP qui s’annonce encore une fois très belle.